ça ne dure jamais très longtemps, ces petits instants du quotidien, ceux que tu voudrais gravés à jamais, scotchés sur le coeur en guise de pense-bêtes indélébiles. Ces instantanés de sourires sans fin piégés dans un petit bout d'éternité. Des baisers qui durent juste une infime fraction de seconde supplémentaire, celle où les lèvres s'accrochent, se mêlent, s'électrisent. Des nébuleuses d'où s'échappent des poussières d'étoiles qui virevoltent et qui dansent, qui bruissent, floconnent et disparaissent dans un rai de lumière. Et toi, muni de ton petit filet à bonheur avec des papillons dedans, tu enjolives, tu Cyrano, tu Roxanne et pars cueillir, éblouissant idéal, ces morceaux d'infini suspendus à rien.