Ils sont deux. Peut-être plus.
Depuis quelques temps, ils se livrent une bataille vaine et futile.
Une bataille perdue d'avance.

Tu sais bien que, tour à tour, l'un prendra le dessus et investira ton esprit tortueux. Les autres, silencieux, se tapiront dans l'ombre et attendront patiemment d'être à nouveau maitres des lieux. Ce n'est qu'une question de temps. Alors tu ne seras jamais tout à fait serein.

Tes démons t'entrainent irrémédiablement au fond de l'abîme; de trop tu étreins la nuit. Tu aimes l'odeur de sa peau et tu refuses de l'appeler. Tu peux être froid comme la pierre, tendre, aimant, effleurer ce bonheur qui sans cesse t'échappe. Tu peux être tout près d'elle, lui caresser la nuque et, la seconde d'après, effroyablement loin.

Tu n'es pas mélancolique. Tu n'es pas heureux.Tu n'es pas apathique. Tu n'es pas amoureux.
Tu es heureux. Mélancolique. Apathique et amoureux.

Ils continueront de se battre.

Un contre un. Contre un.
Contre un.