Chaque jour, tu te demandes si tu es un peu plus loin ou un peu plus près d'elle. la sensation étrange que deux entités occupent ta carcasse et te gouvernent à tour de rôle. Chacune à leur tour. Et c'est peut-être ça, au fond, ce qui fait que tu te sens vivant. Tu te dis que si tu n'as pas envie de partir, de tout laisser derrière toi, tu ne sauras même plus pourquoi tu es resté. Alors tu vis, tu pars, tu restes. Parce que tu ne te sens bien que sur le fil. Parce que, même si le vertige te fait vaciller à chaque pas, tu te lances. Parce qu'il faut partir pour éprouver le manque et qu'il faut rester pour effleurer le bonheur. Et chacun de tes pas est ainsi suspendu entre la chute et l'envol. Ton coeur bat à tout rompre à chaque instant, mais il bat. Et c'est bien là le principal. Et tant que tu es en équilibre...